On m’avait dit : « une deuxième grossesse, ça file plus vite que la première ». Je ne m’attendais pas à ce que ce soit vrai à ce point ! Lors de l’attente de mon premier enfant, j’étais centrée sur l’expérience, le ressenti, les premières fois. Pour cette deuxième grossesse, j’ai moins le temps de m’attarder sur ce que je vis au quotidien : j’ai un petit garçon de 5 ans que j’essaye de préparer au maximum à ce qui l’attend et à qui je tente de donner un maximum d’attention.
Je suis moins « surprise » aussi, même si cette seconde expérience n’est pas du tout identique à la première. Je fais plus confiance à mon corps pour gérer cette aventure, je me laisse plus facilement porter. Me voici donc arrivée à 24 semaines (au début du sixième mois) et j’avais envie de faire le bilan avec vous sur ce qui a été top et ce qui a été flop durant cette période.
Les moments les plus difficiles de ces premiers mois de grossesse
Commençons avec les moments les plus compliqués, ceux qui ont rendu ces premières semaines parfois un peu moins douces et qui m’ont parfois donné envie de passer la journée la tête sous la couette… Loin de moi l’idée de me plaindre et de me faire plaindre, mais soyons juste : la grossesse, ce n’est pas 100% de béatitude.
☁ Les moments de fatigue
Globalement, j’ai moins ressenti la grosse fatigue du premier trimestre comme celle que j’ai vécue lors de ma première grossesse. Le mode marmotte, cette fois-ci, je l’ai plutôt évité. Par contre, avec un tas de choses à gérer, une activité professionnelle freelance à faire tourner, une maison à tenir, un enfant à entourer et pas mal de doutes et de peurs pour la suite, j’ai parfois l’impression que mon niveau d’énergie est insuffisant pour tout faire et j’ai par moment tout juste envie de me poser et de ne plus bouger quelques heures. Pas toujours pratique, pas toujours possible et c’est ce qui est le plus compliqué à gérer depuis le début.
☁ Les petits problèmes cutanés
Le plus gros changement physique chez moi, mis à part celui des mes courbes 😉 , c’est celui que subit ma peau depuis le début de ma grossesse : elle qui était déjà assez sensible au départ est devenue hypersensible. J’expérimente donc avec joie les démangeaisons, les boutons d’acné et les plaques d’eczéma. Le grand bonheur quoi.
☁ Les activités auxquelles je ne peux plus participer (pour le moment)
Je ne suis pas de celle qui vivent leur grossesse comme un état problématique. En général, je continue à vivre assez normalement (enfin, autant que possible avec un ventre en expansion), mais je ne suis pas inconsciente non plus. J’évite donc certaines activités : faire des parcours aventure, me lancer dans un jogging de 8km ou participer à la toute grosse fête folklorique de mon village parce qu’elle n’est pas adaptée à mon état. Et j’avoue que pour moi, c’est assez difficile de devoir renoncer à ce qui, en temps normal, m’apporte beaucoup de plaisir. Évidemment, je sais que ce n’est que partie remise (une fois que j’aurai trouvé une solution de baby-sitting et convaincu que la papa qu’on n’est pas des mauvais parents parce qu’on sort parfois sans les enfants). Mais le pincement au cœur est tout de même parfois bien là…
☁ Le stress de la prise de poids
Le 2 mai 2011, le jour de la naissance de mon premier enfant, la balance indiquait plus ou moins +18kg. Je dis plus ou moins parce que j’avais cesser de regarder une semaine auparavant, tellement ce chiffre me faisait peur. Il m’aura ensuite fallu environ un an avant de récupérer mon poids de départ et un minimum (j’insiste sur le minimum) de bienveillance envers mon corps.
Autant vous dire qu’il est hors de question pour moi de revivre ça ! Dans ma tête, je voulais prendre 10kg au maximum. Donc je surveille en permanence, je stresse de dépasser mon objectif, je culpabilise et j’essaye de garder un minimum modération dans mon alimentation. Si ça a été plutôt facile au départ (j’ai même perdu un peu plus de deux kilos entre le deuxième et le troisième mois), les choses se corsent au fur et à mesure que les semaines passent et que ma passion pour le petit-déjeuner prend de l’importance… Si vous avez des astuces pour éviter l’escalade pendant les derniers mois, je suis preneuse !
J’en profite pour remercier Danone, Walkie Talkie et Smartmat qui nous ont envoyé un super colis pour Halloween avec de quoi faire pas mal de chouettes activités mais aussi un super petit-déjeuner pour le 1er novembre. Si vous saviez comme j’ai apprécié… 😉
☁ Le manque d’enthousiasme de l’entourage
Dans une grossesse, il y a ce qu’on vit et ce que les autres nous font vivre.
Il y a les personnes positives, les personnes qui partagent les bons moments, les personnes qui se réjouissent pour toi, les personnes qui t’encouragent quand tu doutes, les personnes qui attendent impatiemment avec toi.
Malheureusement, il y a aussi les personnes négatives, les personnes qui ne manquent pas de te rappeler combien c’est difficile un nouveau-né et combien tu vas être fatiguée, les personnes qui pensent que c’est du gâchis, qui accueille la nouvelle de ta grossesse ou du sexe de ton bébé avec un sourire forcé ou un air désolé.
Cette dernière catégorie de personnes finit par me faire perdre mon énergie et mon envie de prendre les choses du bon côté. Et les éviter n’est pas toujours possible… Je suis en colère contre ces personnes alors que je devrais plutôt arrêter de prendre ces comportement personnellement. Et mettre de la distance.
☁ La peur panique de ne pas être à la hauteur
Si nous avions trois jours devant nous, je pourrais vous dresser la liste des 4862 questions (chiffre approximatif) qui me taraudent quotidiennement. Mais comme je ne vais pas vous tenir tout ce temps devant votre écran, je vais résumer : ça va du « Comment vais-je gérer en même temps les repas de la famille, l’allaitement, le boulot, l’aîné, le repassage, les courses ? » à « Et si je l’aimais moins que le premier ? ». Il y a aussi toute une série de variations autour du thème « J’aurai six années de plus que lors de mon premier accouchement, comment vais-je récupérer et gérer les nuits difficiles ? ». Enfin, il y a aussi la partie du « Est-ce que j’aurai encore du temps pour moi, pour faire des chose qui me portent et qui me permettent de me sentir bien? »
Voilà le résumé des grandes lignes de mon questionnement existentiel permanent. Certains jours, je trouve des bribes de réponses rassurantes. D’autres… ben je dors moins bien la nuit !
Les moments les plus chouettes de ces premiers mois
La grossesse, heureusement, ce n’est pas qu’une période de stress, de doutes, de baisses d’énergie et une balance à surveiller. Si c’était uniquement cela, je pense que le taux de la natalité serait beaucoup plus bas… Non, la grossesse, c’est aussi des petits bonheurs, des choses qui donnent le sourire et de jolis projets. Pour ma part, c’est aussi les cheveux dont j’ai toujours rêvé, mais pas que.
☀ Les rendez-vous chez le médecin
Oui, même si je stresse un peu avant chaque rendez-vous, je suis contente de voir ma gynécologue toutes les quatre semaine, de faire le point avec elle, de voir mon bébé lors des échographies, de pouvoir lui poser mes questions. Ce sont des points de repère particuliers qui balisent ma grossesse et me font prendre conscience de son déroulement. Ce sont ces mêmes rendez-vous qui rendent la chose encore plus réelle. Quand je sors du cabinet médical, je suis toujours un peu bouleversée. Et c’est très bien comme ça.
☀ L’annonce du sexe
Je vais être honnête avec vous, je pourrais aussi bien classer cette annonce dans les moments les plus difficiles parce qu’une partie de moi à du renoncer à certaines envies…
(Adieu les tutus, les poupées et les livres de Martine)
Mais j’ai rapidement repris le dessus pour me réjouir de la nouvelle, pour me projeter dans l’avenir, pour me dire qu’heureusement, on a gardé beaucoup de vêtements et de jouets du premier.
Je ne juge pas ceux qui font le choix de ne pas connaitre le sexe de leur enfant avant l’accouchement, mais pour ma part, j’en serais bien incapable. J’ai besoin de savoir quel chemin je prends pour me préparer, rêver, imaginer et faire des projets.
Et avec l’annonce du sexe vient aussi le choix du prénom. Le dilemme qui devient carrément impossible quand le grand frère s’en mêle… On n’y est pas encore, on y travaille. On n’aime pas les prénoms habituels, les prénoms classiques, les prénoms à la mode. Nous on aime les prénoms qui ont une histoire et une personnalité. Et un peu les prénom anglophone aussi.
Bref, on a pas encore réussi à se mettre d’accord… Ensuite, il faudra se préparer aux inévitables remarques de l’entourage 😉
☀ Vivre l’attente avec un enfant de 5 ans
Annoncer ma grossesse au futur grand frère, c’était déjà une belle étape en soi (et quelques larmes d’émotion au passage). Mais la partager au quotidien avec un enfant qui se sent impliqué, qui est curieux de tout, qui attend avec une grande impatience (ah, la naïveté d’un enfant) que son petit frère débarque, c’est la plus grande source de joie pour moi. Il pose des questions pertinentes (si vous avez un livre sur la sexualité à me conseiller, je prends), fait des câlins et des bisous à mon bidou, trie ses jouets et ses livres avec le plus grand soin… Je ne suis pas voyante, je ne peux donc pas prévoir comment se passera la cohabitation d’ici quelques mois, mais le caractère actuel de mon grand me laisse penser que ça ne sera pas si compliqué…
☀ Les premiers coups de pieds
La plus grande frustration, lorsqu’on attend un enfant et qu’on est dans les premiers mois, c’est de ne pas savoir ce qui se passe là-dedans, si tout va bien. Alors on attend les premiers petits coups comme des indicateurs rassurants, des « je suis là maman, rassure-toi ». Sachant à quoi m’attendre, j’étais à l’affut et je n’ai pas tarder à sentir des petits effleurements du début qui se sont, depuis, transformé en gymnastique quotidienne (et nocturne). L’ainé était plus doux et calme dans ses mouvements. Celui-ci, il est, disons, plus agité. J’ai bien consulté Google, il parait que ça ne présume en rien son caractère futur… on se rassure comme on peut n’est-ce pas ?!
☀ Le shopping pour maman
C’est trop bête, je ne rentre plus dans mes vêtements d’avant ma grossesse…
Oui, bon, mon air attristé est un peu feint, je l’avoue ! Même si j’ai passé mes trois premiers mois dans ma garde-robe habituelle, il a bien fallu que je me rende à l’évidence en septembre dernier que ça n’allait plus durer encore longtemps. J’ai donc :
- Récupéré une partie de mes vêtements de ma première grossesse (heureusement que je suis une gardeuse compulsive tout de même)
- Craqué sur quelques pièces faciles à vivre et à assortir, pas trop chères pour ne pas alourdir le budget (merci Kiabi, Zalando et h&M)
- Débarrassé les autres mamans de leur stock de vêtements de maternité. LE super bon plan. Recycler, c’est tendance, économique et totalement déculpabilisateur. Pourquoi s’en priver !
Il me reste à prévoir : des pyjamas, un peu de lingerie et des hauts pratiques pour l’allaitement.
(Et puis je rentrerai à nouveau dans mes anciens vêtements… qu’il est doux de rêver)
☀ Préparer son arrivée
Tant qu’à parler de shopping, parlons de celui qu’il va falloir prévoir pour l’arrivée du bébé. Comme je le disais, j’ai gardé beaucoup de choses alors qu’il n’était pas vraiment prévu au programme ce second boutchou. Soit j’ai été très inspirée, soit il faut vraiment que je soigne un réel problème d’accumulation (je vous laisse le soin de faire le diagnostique)…
Tout cela pour dire que, même si j’ai gardé beaucoup de choses, il y en a d’autres qu’il va falloir remplacer parce que cassées, perdues ou rendues à leur précédent propriétaire. Je suis donc en pleine réflexion sur le quoi, le où et le comment faire ma liste de naissance. C’est chouette, ça me fait perdre plein de temps quand j’ai envie besoin de procrastiner et me permet de m’imaginer dans un futur de moins en moins lointain… C’est assez grisant, je l’avoue 😉
Voici donc le bilan de ces 24 premières semaines, pas toujours simples, mais tellement chargées en émotions. C’est ma dernière grossesse (si on en reste là avec les surprises de taille) et j’essaye d’en profiter malgré tout. J’avoue que je n’ai pas toujours un moral au top (bonjour les crises d’angoisse) et que certains matins, ma famille doit avoir envie de m’expédier sur la lune…
Et vous, c’est quoi les top et les flops de vos grossesses? Vous partagez vos souvenirs avec moi ?
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8 commentaires
Félicitations!!! C’est une belle nouvelle, et une période magnifique que j’ai adorée! J’ai eu la chance d’avoir une belle grossesse, d’avoir pu continuer à vivre normalement, et à bosser jusqu’à la fin! Pour le poids, j’ai pris comme toi! Mais j’ai arrêté de me formaliser : c’était de l’eau! Rassure-toi avec le fait que tu as tout perdu de ta première grossesse 🙂 Ce qui me ferait le plus peur avec une 2ème grossesse, c’est la fatigue d’avoir eu un premier enfant et savoir gérer le grand et le bébé. Mais bon, pour ma part ce n’est pas pour tout de suite (mon premier a 3 ans). ça m’intéresserait d’avoir ton ressenti et tes conseils organisation pour gérer 2 enfants (quand tu y seras 🙂 ). Bonne continuation et porte-toi bien!
Merci beaucoup Laeti !!! Je garde de très bons souvenirs de ma première grossesse (surtout qu’on avait beaucoup attendu cet événement) et je suis certaine que j’en garderai de celle-ci aussi. Je suis juste plus stressée je pense, ma situation perso et pro est fort fort différente et ça joue 😉
Ce n’est pas tellement de gérer le grand et le bébé qui m’inquiète mais le boulot et le bébé en fait. Je suis freelance et donc, pas question de laisser tomber les clients. Mais bon, on devrait survivre 😉
Je note pour l’organisation avec deux enfants, je pense que je devrais pouvoir en parler dans quelques mois avec un peu de recul.
Et pour la différence d’âge, je peux te dire que moi je suis bien contente d’avoir un déjà presque grand à la maison parce qu’il est plus autonome et demande moins d’attention permanente. Je ne sais pas si j’aurais été capable de gérer deux touts-petits en même temps… L’avenir nous dira si c’est facile ou pas !
Bizzzz !
Waouw, que tu écris bien ma belle et comme tu décris bien tout ce que tu ressens
De mon côté, j’ai profité encore plus de ma seconde grossesse car je me tracassais moins. J’ai adoré être enceinte et l’aurai bien été encore 2 fois. Les flops, quand je devais aller faire pipi 3 fois par nuit et que je devais dormir sur le dos .
Les commentaires négatifs que tu recois, oufti, éjecté, laisse couler , c’est quoi ça, de la jalousie de la mesquinerie, rien de bon en tout cas.
Quand aux prénoms, je te comprends, celui de Tamsin m’a valu bon nombre de commentaires mais je m’en foutais car c’était notre choix, par contre que les gens le prononcé mal et ce encore à l’heure actuelle est et à été plus difficile à gerer et encore plus pour elle
De mon côté la vie avec 2 enfants et une différence d’âge à peu près la même ne m’a pas trop fatiguee car j’étais très organisée et inflexible sur les heures de dodos et j’ai eu une chance immense d’avoir 2 très bonnes dormeuses. Le papa s’investissant beaucoup aussi m’a été d’une grande aide , aussi bien morale que physique.
Ah oui je me rappelle que je faisais aussi une fois sur 2 une sieste en même temps que Tamsin et sans culpabiliser bon bref profite bien de ce petit miracle dans ton ventre , gros bisous et à bientôt
Coucou Corine,
Merci de ton passage sur le blog et de ton gentil commentaire 🙂
J’ai toujours bien aimé le prénom de Tamsin depuis que je la connais et je trouve qu’il lui va à merveille. C’est vrai qu’il n’est pas habituel chez nous et que, quand on le lit pour la première fois, il n’est pas simple de savoir comment le prononcer. Mais une fois que c’est rentré, je trouve que c’est très doux et féminin.
Gros bisous, à très vite !
Toutes mes félicitations pour cette grossesse !
Je me souviens quand je lisais ton premier blog, en fait ça fait un bail !
Merci beaucoup Kimie 🙂 Je m’en rappelle très bien et comme tu dis, ça fait longtemps… assez pour que tu puisses avoir eu deux enfants !!!
Du coup, ça me touche d’autant plus de te retrouver ici après tout ce temps. Et c’est le cas de Laeti aussi d’ailleurs !
Je suis très contente de vous retrouver 🙂
Oui c’est vrai que la deuxième grossesse on la vit vraiment différemment de la première, le temps passe beaucoup plus vite puisqu’il faut s’occuper de son premier enfant et on s’écoute beaucoup moins. Du coup on sollicite moins l’entourage (comprenez l’homme!) et elle est là la grosse erreur. J’ai également 2 petits garçons que j’aime plus que tout mais j’étais tellement persuadée d’avoir une fille car la veille de l’écho ma gynéco m’avait dit le pouls du bébé est assez bas, généralement ce sont les filles qui ont un rythme plus lent… bref j’ai été déçue un quart de seconde en voyant un zizi apparaître très nettement à l’écran mais j’étais si heureuse et soulagée que mon bébé soit en bonne santé, et puis comme tu le dis si bien, tu as déjà tout et 2 garçons pour jouer ensemble c’est génial, (j’aurais dit pareil pour une fille et un garçon 😉 ) le meilleur est devant toi, le choix du prénom, le trousseau de naissance, et voir ton fils prendre ton bébé dans ses bras et l’entendre dire « c’est mon petit frère ». Beaucoup de belles choses à toi pour ces derniers mois <3
Je t’avoue, j’ai dû contenir mes larmes quand elle nous a dit « garçon ». Mais ça a duré quelques minutes et c’est passé. Je suis assez rationnelle et je m’adapte facilement 😉
La plupart du temps, j’ai hâte qu’il arrive, mais parfois aussi j’angoisse beaucoup. C’est aussi ça d’être maman pour la seconde fois : savoir ce qui nous attend 😀