De notre enfance, nous gardons toutes les deux de doux souvenirs, des images aux couleurs un peu passées, comme des polaroids vieux de 25 ans au moins. De notre enfance, nous gardons toutes en mémoire ces jeux qui nous ont occupés de nombreuses heures. Dans le cadre de la thématique du mois du collectif BelgoMums, on vous parle aujourd’hui de nos jouets d’enfance, de ces objets lointains qui nous font voyager dans le temps et que, parfois, on prend plaisir à proposer à nos propres enfants, tout en nous servant de l’excuse pour y rejouer à notre tour…
Retour dans les années 80…
D’aussi loin que je me rappelle, même enfant, j’ai toujours eu une personnalité double. Ce n’est pas de la schizophrénie (quoique), mais c’est sans doute lié au fait que je suis du signe astrologique du gémeaux… Et donc, déjà petite, je pouvais aimer deux univers totalement opposés et y jouer à tour de rôle, sans que ça ne me pose de problème. Je jouais au garage Fisher-Price et aux petites voitures Majorette, puis je m’occupais de mes poupées et de mes peluches. J’étais une aventurière-archéologue avant de devenir institutrice avec mon tableau et mes craies. Je grimpais aux arbres pour m’y cacher et puis j’en redescendais pour jouer à la marchande… J’avais donc quelque part un petit côté « garçon manqué » et, aujourd’hui, il m’est bien utile avec un petit gars de cinq ans à la maison et un deuxième qui arrive dans quelques semaines.
De cette époque bénie (oui, j’ai beaucoup aimé mon enfance), j’ai gardé une place particulière dans certains jouets, certaines activités qui me rappelle avec douceur une période douce comme un chamallow…
J’étais une vraie gamine de la campagne. Et avec une grand-mère qui travaillait dans une ferme, j’étais plus souvent en train de courir derrière des poules que devant « Récré A2″. Pas étonnant que dans mes souvenirs, ma ferme Playmobil prenne une telle place ! Par contre, je ne loupais jamais un épisode du « Village dans les nuages » ou de « Ma sorcière bien-aimée ».
J’ai été fille unique pendant dix ans et demi. Ça ne m’a pas empêché d’adorer les jeux de société. C’était pas simple, vous savez, de faire une partie de « Qui est-ce ? » ou de « Master Mind » toute seule, mais j’y arrivais pas trop mal (on en revient à ce problème de double personnalité, encore). C’était plus facile avec le « Piqu’puces » cela dit !
Je pouvais passer des heures perdues dans mes bouquins (et ça n’a pas changé), entre mes « Contes et Récits », ma bibliothèque rose et plus tard les romans de Judy Blume (Le « Roi des casse-pieds », était mon livre préféré). J’avais décidé d’ailleurs de devenir romancière. Je me suis rappelée de ce rêve il n’y a pas tellement longtemps à vrai dire et ça me travaille…
Il y avait aussi la version plus pratique, les histoires en versions disques vinyles 45T que je flanquais dans mon mange-disque rouge. Qu’il me manque d’ailleurs ce mange-disque ! Et puis, il y avait mes premiers coups de foudre musicaux qui allaient avec. C’est ainsi que toute la famille a eu droit à « Yakadansé de Raft » pendant des mois. Faudrait que je pense à m’excuser…
J’ai joué aux Lego Fabuland durant des après-midi entières. J’en ai construit des maisons tout confort avec jardin pour mes personnages. Et imaginé des histoires aussi farfelues que rebondissantes à leur faire vivre.
J’ai créé des garde-robes entières avec mon « Dessinons la mode », fait des calculs avec mon petit professeur Texas instruments, fait fondre ma plasticine (version belge de « pâte à modeler ») Play-doh sur la cuisinière parce que j’avais décidé que c’était des pâtes pour le repas (pour ça aussi, pardon Mami)…
J’ai monté des tentes avec des draps de lit dans le jardin, imaginé des pièces de théâtre devant un public imaginaire, joué aux « Petits Poneys » version eighties, déshabillé mes « Barbie » qui ont fini à l’agonie avec une pneumonie de se promener ainsi dévêtues la plupart du temps, caché mes secrets dans les bidules « Sweet Secret » (qui se souvient de ça ?).
Quelle était douce mon enfance ! Si douce que j’aimerais parfois avoir une baguette magique pour que celle de mes enfants soit au moins aussi tendre et qu’ils chérissent leurs souvenirs comme je chéris les miens. C’est sans doute ça aussi être maman, transmettre un peu de nostalgie…
Mon enfance et ses jouets…
Sur fond de « Juliette, je t’aime » (qui sait si finalement Hugo « conclut » avec Juliette ? 🙂 ), j’avais le béguin pour « Nicky Larson qui ne craint personne » et je n’avais « pas de pitié pour les croissants » ! Punkie Brewster était ma sœur jumelle. J’aimais, « j’aimais la vie » et mes « rêves étaient ma réalité » (in english, please 😉 ).
Je découvrais la BD et je dévorais tout cru « Tintin« , Milou et même le capitaine Haddock. Un peu plus tôt, ma copine préférée s’appelait « Martine » et j’adorais suivre ses aventures, j’adorais quand elle s’amusait à la foire, au cirque ou qu’elle s’occupait de son petit frère Alain (on parle bien d’une autre époque – sorry Alain).
On écoutait « Je te survivrai » ou « Les brunes ne comptent pas pour des prunes« , dans notre chambre, ma soeur et moi, sur notre tourne-disque Fisher-Price (devenu aujourd’hui objet de convoitise, mode du vintage oblige – ouf je l’ai sauvegardé). On préparait plein de spectacles que nos parents étaient très certainement ravis de voir en boucle 😉 . On s’enregistrait sur notre radiocassette, toujours Fisher-Price (incassable !), et on a retrouvé, des années plus tard, des trésors enregistrés !
Dans nos walkman, c’était « En rouge et noir » à fond, on chantait à tue-tête jusqu’à ce que la cassette s’arrête en plein milieu d’une envolée lyrique. Et oui, la suite se trouvait sur la face B !
On a fait parcourir des kilomètres à ce pauvre petit plombier de Mario, et on a usé nos doigts sur la GameBoy à essayer de faire rentrer des formes là où manifestement ça ne passait pas. On a tracé la route, changé les pneus et réparé la voiture pour atteindre les « 1000 Bornes« . On a enquêté sur Anita, Frans, Alfred et Peter (qu’on prononçait « pèté », ça nous faisait beaucoup marré – bon, ok, on avait 8 ans), sur leurs chapeaux, lunettes et barbichettes pour trouver « Qui est-ce?« .
On a dessiné, griffonné, tenté de deviner ce que nos co-équipiers-apprentis-mauvais-dessinateurs s’acharnaient à nous faire dire, lors de parties endiablées de « Pictionary« , devenu aujourd’hui un incontournable dans la famille.
Dans mon enfance, on a surtout inventé, avec mon frère et ma sœur, énormément de jeux farfelus (dont je tairais les règles tellement elles étaient… farfelues 😉 ), mais qui, à coup sûr, nous font beaucoup rire quand on les évoque aujourd’hui.
Grande nostalgique et bientôt taxée de « rétro », tous ces jeux et jouets sont un peu mes « Madeleines de Proust« , des souvenirs desquels se dégagent un subtil mélange d’insouciance et de douceur, dans lesquels il est bon, parfois, de se réfugier…
Et vous, c’était quoi vos jeux ou jouets favoris quand vous étiez petit ? Retrouvez les autres articles des Belgomums sur cette thématique ici.
Pour les dingues comme nous de jouets vintage, on vous propose d’aller faire un tour sur la page Facebook de Charlie avec un grand C qui chine et farfouille dans les greniers pour vous et retrouve des trésors parfois inestimables qui vont des Little People à la vaisselle Arcopal !
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4 commentaires
De mes filles Je me souviens aussi des incontournables Monchichi, des Bisounours ou des poupées Mon Enfant, des poneys et de ces sal… Pardon chipies de Barbie aux improbables menstruations 🙂
Mon fils, lui, était déjà fan du simple et éternel ballon.
De mon temps, on jouait au magasin, au théâtre de marionnettes ou à la maman. Mes enfants connaissent d’ailleurs le jouet perdu que je regrette le plus: mon poupon noir et dodu aux cheveux crépus.
Oooh j’aurais du te demander, en voilà plein d’autres que j’aurais pu ajouter 😀
Super chouette article !
L’enfance de Laurélie me parle tout particulièrement… J’aurais pu écrire ces mots avec les jeux, les dessins animés, etc. 🙂
😉 ça aurait été marrant d’y jouer ensemble 😀